(https://scontent.fyhu2-1.fna.fbcdn.net/v/t1.6435-9/145330430_10209137855638802_8486855060710669943_n.jpg?_nc_cat=100&ccb=1-5&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=b2GDW25xYTUAX-5pvBD&_nc_ht=scontent.fyhu2-1.fna&oh=00_AT-XuQUYGu7U--ZB6Jn_4bD7DpsxWTED3xbDWczdCtlWfA&oe=6216C813)
La construction d'une couche froide et la stratification des semis
Pour illustrer notre sujet, pourquoi ne pas se servir d'un exemple pratique d'un connaisseur qui a documenté la progression de la construction de sa couche froide, de l'installation des plantes dans cet abri et de ses semis hivernaux de septembre 2020 à janvier 2021. Voici donc les propos de notre ami René Giguère qui avait une bonne expérience de cette technique au Jardin botanique de Montréal, ayant agi pendant 24 ans comme horticulteur spécialisé et responsable du jardin alpin au jardin botanique de Montréal.
«Cet automne, j'ai construit trois couches froides chez-moi. J'avais plusieurs plantes que je n'avais pas plantées et je voulais partir plusieurs semis qui demandaient une période de froid, donc une stratification.
Pour le coffrage en bois, sans fond, J'ai utilisé des madriers de 2x10 de 10 pi de longueur, en pruche, car cette essence résiste bien aux intempéries. Pour les côtés, j'ai placé deux madriers à la verticale, un sur l'autre, ce qui donne 20 po de hauteur à chaque couche. J'ai installé un treillis métallique galvanisé avec des carreaux de ¼ po au sol pour prévenir l'entrée des rongeurs par la base de la couche, sur une toile géotextile que j'avais placée au préalable, pour contrer les petits intrus qui pourraient provenir du sol.»
«Avant de couvrir les coffres avec des panneaux de contreplaqué 5/8, j'ai placé du grillage métallique un quart de pouce sur le dessus du coffre. Des cadres de bois confectionnés de planches 1x3, retiennent le grillage en place et l'empêchent de courber vers le bas.
Je laisse les couches ouvertes à la lumière et aux précipitations le plus longtemps possible, laissant les cadres de grillage en place. Ces derniers empêchent les feuilles, les rongeurs et les oiseaux de causer des dégâts. Comme la partie supérieure du coffre est ouverte, elle laisse passer la lumière durant l'automne. Les plantes et les semis sont ainsi exposés et arrosés par la pluie et la neige. Quand la neige devient plus abondante et épaisse, je ferme les couches en déposant mes panneaux de contreplaqué 5/8. La neige, en s'accumulant sur les panneaux, fournit une forme de protection aux couches froides.
Il est important de garder une accessibilité à notre couche froide, car nos semences qui requièrent une période de froid arrivent souvent en décembre et en janvier. Ainsi à la fin de janvier, je suis allé déneiger une partie de la couche pour y déposer des plateaux de semis qui demandaient une stratification. Ces plateaux seront là jusqu'à la fin de l'hiver.»
L'installation des plateaux dans la couche froide
«Je couvre les pots avec de la neige et je place ensuite un dôme. On dit que la neige aide au processus de stratification, étant un élément qui participe à la levée de la dormance de la semence.»
Le Québec : un endroit idéal pour la stratification naturelle
«Au Québec, nous avons la chance d'avoir de vrais hivers, froids et enneigés, ce qui fait l'envie de bien des amateurs de plantes alpines dans le monde, car le traitement qu'on peut donner aux semences est efficace pour lever la dormance de celles-ci (stratification).
Plus près de nous, nos voisins de Toronto ne reçoivent pas autant de neige et la température n'est pas aussi froide, ce qui fait qu'ils n'ont pas autant de facilité à utiliser la technique de la stratification que nous. La durée de la période où ils peuvent compter sur le froid est plus courte que ce ne l'est pour nous. Ça leur demande donc une planification plus serrée puisque c'est souvent deux à trois mois qu'on suggère comme période de froid requise.
C'est encore pire en Europe où les hivers sont doux, presque sans neige. La situation est assez semblable chez certains de nos voisins aux États-Unis, dans les régions où la neige manque souvent et où la période de froid est courte.
Ici, au Québec, on peut facilement donner deux ou trois mois de vraie stratification à nos semences sans avoir à calculer et à faire trop d'efforts pour réussir cette technique.»
Dans les prochaines lignes, nous nous permettons de tirer des conclusions sur les pages 22, 23 et 24, où notre ami René Giguère nous a livré sa technique de stratification qu'il expérimente depuis plusieurs années. Son témoignage est venu personnaliser le processus de stratification au Québec.
Fort des aspects pratiques qu'il nous a donnés nous pouvons maintenant élaborer sur certains facteurs à prendre en compte lors de la stratification.
(https://scontent.fyhu2-1.fna.fbcdn.net/v/t1.6435-9/143536634_10209137855238792_8749682194923592356_n.jpg?_nc_cat=102&ccb=1-5&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=lYKmR5FBA6gAX-sVHR9&tn=qlCbNAah-MBH1h_f&_nc_ht=scontent.fyhu2-1.fna&oh=00_AT_H4LsCRDbSRhYmmjifhs-X7Buj1d6Jgd6mYSx_IaGs0A&oe=6215B811)